- Section 3 - Après la campagne : chiffres et explications

Marcel Barbu a obtenu 279 683 voix sur 24 254 554 soit 1,15% des suffrages exprimés. Jacques Cheminade 84 969 voix sur 30 464 552 soit 0,28%. Tous les deux arrivent en dernière position des candidats en lice.
Le souhait de Marcel Barbu lors de sa dernière intervention que son score de 5% corresponde au poids électoral qu 'il pense avoir ne s 'est donc pas réalisé.
La volonté de Jacques Cheminade d'atteindre 1% non plus.
Comment expliquer ces scores et les motivations des électeurs ?
Les études et sondages réalisés sur l 'ensemble de l 'électorat permettent-ils d 'y voir plus clair et servir de base à une analyse ?
La répartition spatiale des suffrages des deux candidats hors parti par département permet déjà d 'affiner un peu. Existe-t-il une répartation uniforme sur tout le territoire ou ont-ils eu des nids et quelles peuvent en être les raisons ?
Les scores obtenus par Marcel Barbu sont dans une fourchette très faible, entre 0,65% des voix dans les Landes et 2,11% dans la Drôme (44).
Une carte voulant représenter la répartition par département de ses voix a été réalisée. Mais il faut reconnaître que par les faibles écarts observés sur l 'ensemble du pays, l 'échelle choisie avec des pas de 0,03% à 0,09% n 'est pas satisfaisante et conduit à un dégradé d 'une ampleur qui ne correspond que peu à la réalité (45).
Néanmoins il est notable que Marcel Barbu a obtenu ses meilleurs scores dans la Drôme, qui était le siège de sa communauté de travail Boimondeau et dans La Seine-et-Oise là ou est basée son association de mal-logés à Sannois.
Comme les hommes politiques qui ont leur région d 'ancrage dont ils sont élus, originaires et où ils ont généralement commencé leur carrière, ce qui est par exemple le cas avec François Mitterrand et la Nièvre où il est en 1965 député, conseiller général et maire, Marcel Barbu a bien une base régionaliste (46). Bien sûr l 'ampleur n 'est pas la même. Dans la Seine-et-Oise il arrive en dernière position et dans la Drôme il est aussi en queue mais à égalité avec Marcilhacy. Il n 'a pas eu véritablement de réservoir de voix dans ces départements où il a laissé une empreinte sociale. Mais la similitude sur le fond avec les candidats traditionnels est réelle.
Autre élément intéressant, Marcel Barbu n 'arrive pas en dernière position dans tous les départements. Dans seize soit 19%, il est à égalité ou au dessus de Pierre Marcilhacy. Mais hormis ce candidat, dont le score électoral de 1,71% est assez proche de lui, il n 'a pas réussi à atteindre ni approcher les autres. Marcel Barbu par ce seul fait qu 'il n 'arrive pas dernier partout n 'est pas tout à fait un candidat à part. Et démontre qu 'il a été bien présent dans la campagne.
Qu 'en est-il pour Jacques Cheminade?
Il semble que le message de renaissance du monde rural et porté sur l 'agriculture et l 'anti-parisianisme ait été entendu car il obtient son plus faible score à Paris et son meilleur dans Le Gers.
Mais ce n 'est qu 'une apparence car il est sans doute le candidat qui a l 'écart entre les résultats par département le plus faible de tous ceux de la cinquième république.
Tous départements de la métropole confondus son score est compris entre 0,20% et 0,36% (47).
Contrairement à Marcel Barbu il ne dispose d 'aucune région de base, d 'aucun réservoir de voix dans le pays. Bien sûr pour un prétendant à fort score une telle uniformisation démontrerait qu 'il a fait une vraie campagne nationale comprise et entendue partout de la même manière. Pour Jacques Cheminade c 'est l 'inverse, dans aucun département même ceux où il s 'était déplacé sur les marchés ou bien ceux où les maires lui avaient accordé de nombreuses signatures son message n 'a été entendu et  n 'a convaincu.
Mais comment expliquer qu 'il fasse plus de 0,36 dans tous les départements hors de la métropole ?
Il réalise par exemple 0,95% en Guadeloupe et son meilleur score à Mayotte avec 1,5%.
La raison logique se trouve peut être dans la distance avec les médias que peuvent avoir ces départements lointains qui aurait pu contribuer à ce que son message brut soit mieux entendu.
Mais le fait que dans ces départements Jacques Cheminade passe devant des candidats comme Philippe De Villiers, Arlette Laguiller, Robert Hue ou Jean Marie Le Pen en gardant de faibles scores, ce qui n 'arrive jamais en métropole où il est toujours largement dernier, démontre plus que c 'est parce que les programmes de droite ou de gauche extrême ne sont  pas adaptés à ces régions qu 'il a pu recueillir plus de voix de façon presque automatique.
C 'est plus dans la faiblesse des autres résultats que dans une adhésion pour lui qu 'il faut surement expliquer ces chiffres supérieurs à la métropole.
Cette brève étude géographique fournit quelques enseignements sur la faiblesse générale de leur score, un peu nuancée pour Marcel Barbu du fait de son assise sociale régionale, mais également sur  leur relative difficulté à montrer qu'ils ont été intégrés dans la campagne aussi pour les électeurs, ne dépassant que très rarement les scores de leurs opposants.
A partir de ces chiffres il est déjà possible d 'en conclure que les électorats de Jacques Cheminade, qui espérait une adhésion des campagnes, et celui de Marcel Barbu, qui aurait pu atteindre un score important dans les départements où sévit le plus le problème du logement, ne sont pas plus ruraux que urbains.
Les analyses catégorielles permettent-elles d 'affiner encore un peu et de savoir qui sont leurs électeurs qualitativement ?
Il faut se contenter pour Marcel barbu des résultats du sondages préélectoral exposé plus haut. Car si cela ne posait pas de difficultés de réaliser un tel sondage avant le premier tour, qui comportait pourtant plus d 'incertitudes, n 'étant qu 'une prévision tenant à part les indécis; après la campagne aucune étude de ce genre n 'a été faite. Comme l 'écrit L ' Express dans un article analysant quel est le peuple de chaque candidat en fonction du sexe, âge, apartenance politique et profession : «l 'enquête de la SOFRES a abouti partout en ce qui concerne M Barbu et Marcilhacy à des chiffres sans signification car ils se situent entre 0 et 2%. Or aucune enquête ne pouvant établir un pourcentage exact à 2% près, ces chiffres ne peuvent pas être retenus ni analysés» (48).
Avant les résultats il y avait des incertitudes sur le score de Marcel Barbu qu 'il fixait lui même potentiellement à 5%, donc les médias prenaient le risque de virtualiser ses électeurs. Une fois que le candidat a fait 1,15%, il faut sans doute plus voir cette non prise en considération des chiffres comme un manque d 'intérêt dû à la sanction électorale que comme une précaution pour présenter les chiffres les plus justes.
Précaution qui n 'est pas prise en 1995 magré les 0,28% de Jacques Cheminade. Tout étant désormais analysable, un score aussi faible n 'a pas rebuté les sondeurs.
Ainsi pour une enquête réalisée le jour du vote sur 3765 personnes, en tenant compte du score du candidat, il faut retrouver comment ont voté les 11 électeurs qui se sont portés sur son nom, ce qui  échappe à tout résultat vérifiable et net (49).
Selon ce sondage, l 'électeur de Jacques Cheminade a entre 25 et 34 ans, est un patron ou un ouvrier et est d 'extrême gauche ou sans préférence politique. Dans ces segments il receuille 1%, chez tous les autres 0%.
D 'après un autre sondage également réalisé à la sortie des urnes, son électeur type est un homme qui a toujours entre 25 et 34 ans et  réussit l 'exploit d 'être à la fois chômeur tout en ayant un statut social aisé et d 'être sans religion, avec toujours un maximum de 1% pour chacune de ces catégories et de 0 chez les autres (50). Un électorat finalement pas très éloigné des trotskistes libéraux d 'extrême droite que lui promettait Charlie Hebdo.
Un dernier sondage enfin lui donne un panel plus large (51). Cette fois ses électeurs seraient agés de 18 à 49 ans en étant chômeurs, employés, ouvriers, femmes au foyer sans profession ou enseignants. Il ne toucherait que les classes populaires et moyenne inférieures. Enfin pour les préférences partisanes 1% des écologistes, de ceux ne se prononçant pas et 2% des électeurs d 'extrême droite auraient voté pour lui au premier tour.
De tout ceci il n 'en ressort rien, sinon que par leur score il est impossible de réaliser une telle étude et de savoir réellement qui sont leurs électeurs.

Si il n 'est pas possible de savoir avec précision quels suffrages se sont portés sur Marcel Barbu et Jacques Cheminade, est-il au moins possible d' expliquer leurs chiffres globalement ?
Peut-être par les études d 'ensemble réalisées sur la campagne et d 'abord l 'étude de l 'abstention.
Pour les deux élections, si le nombre des indécis est supérieur aux abstentionnistes, il reste que les candidats en lice n 'ont pas fait le plein.
Sans compter évidemment pour 1965 et 1995 ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales et dont la proportion varie entre 5 et 10 % de l 'électorat potentiel. Une frange des électeurs qui a fait la démarche de s 'insrire n 'a donc pas pu trouver un postulant derrière lequel se ranger.
En 1965, malgré le dernier appel de Marcel Barbu à la télévision anonçant que voter pour lui était «mettre des voix à la glacière», l 'abstention a été de 15,25% et les bulletins blancs et nuls de 0,85%. Donc son appel n 'a pas été entendu. Les analyses répétées des journaux comme quoi deux candidats dont Marcel Barbu étaient de trop pour représenter tout l 'électorat ne sont pas non plus vérifiées.
En 1995, bien qu 'il y ait neuf candidats contre six en 1965, l 'abstention est encore plus forte avec 21,62%, les bulletins blancs et nuls représentent eux 2,2%. Cette réflexion selon laquelle la demande de politique ne trouve pas son offre est vrai pour 1995 mais elle apparaissait déjà en 1965. Des voix nouvelles comme Marcel Barbu et Jacques Cheminade se présentant en transition et en rejet des autres n 'en ont  pas profité.
Une étude réalisée par l ' INSEE sur les abstentionnistes de 1995 conclut que «les catégories les plus absentéistes se situent aux terme d 'un dégradé qui parcourt tout le corps social. Il n 'y a pas en cette matière de « bloc central » clairement séparé des marges de la société par une fracture unique» (52). Pour 1965 une telle étude n 'a pas été faite mais il semble bien que les chiens battus, les tracassés de toute sorte ne se soient pas portés en nombre sur Marcel Barbu, comme les déçus de la politique n 'ont pas donné leur voix à Jacques Cheminade et que les réservoirs de voix que ceux-ci pouvaient potentiellement représenter ne forment pas la totalité des abstentionnistes.
Un autre sondage en 1995, a aussi tenté de savoir de quelle nature est la motivation des électeurs(53).
Il en ressort que 19% ont voté en fonction de la personnalité du prétendant, 17 % se sont déterminés par son appartenance politique, 28% par les valeurs qu'il représente et 26% par son programme, la seule motivation que le candidat hors parti peut stimuler.
Pour ce qui est du sens du vote 45% des sondés ont choisi un candidat  pour qu 'il soit élu, 16% pour qu 'il soit présent au deuxième tour, 21% pour que ses idées soient mieux représentées et 11% par rejet.
Tout ceci indique qu 'il y avait une place, certes moins importante que les autres qui peuvent cumuler tous ces facteurs, mais réelle pour que Jacques Cheminade se fasse entendre. Mais qu 'il n 'a pas pu l 'occuper.
Des tendances apparraissent pour les électorats de Jacques Cheminade et Marcel Barbu  mais il n 'est pas possible de savoir précisément quel est leur structure.
 
Connaisent-ils leurs électeurs qui n 'apparaissent pas par ces études et comment ont-ils vécu leurs résultats ? Est-ce pour eux un succès ou un échec ?
Ses chiffres sont ressentis par le prétendant de 1995 comme un échec sans contestation.
Pour lui il n 'existe qu 'une seule explication qui est son traitement médiatique. Rancoeur qu 'il exprime le soir du premier tour sur TF1 dans cette phrase déjà citée : «quand un joueur de rugby est traîné dans la boue, qu'on lui marche sur la figure avec des crampons, qu'on montre cette figure couverte de boue et de sang, les gens hésitent à voter pour lui» (54).
Ni le faible temps qu 'il a eu pour convaincre et tous les problèmes posés par son «statut» de candidat hors parti, ni le fait qu 'il ait caché une partie de sa biographie à ses parrains et aux électeurs ne sont des motifs d 'explication à son faible score. Tout s 'est donc joué selon lui par les médias et la façon dont ils l 'ont relayé et présenté.
Le sentiment de Marcel Barbu est opposé
Si il est effectivement allé se coucher sans connaitre les résultats définitifs, il a quand même attendu que la moitié des bulletin soient dépouillé et que les estimations le placent aux alentours de 1%.(55). Il ne considère pas son résultat comme un échec même si il préfère appuyer sa satisfaction sur le nombre de suffrages obtenus que sur le pourcentage : «M Barbu a tenu cependant à préciser qu 'il n 'était pas du tout mécontent du nombre des suffrages qu 'il a recueilli. Il a même sablé le champagne avec son état major à la santé de ses 278 000 supporters » (56).
Il ne revient pas sur ses espoirs surement déçus de 5%, même si il a une réaction reflétant bien ce qu 'est son état d 'esprit réel avec le recul que lui offre son résultat définitif : « si j ‘avais été élu, j ‘aurais été très embarrassé ... et la France aussi! » (57).
Lui qui s 'était investi dans la bataille pour ses idées n 'est pas non plus déçu sur ce plan : «la quasi totalité de mes objectifs ont été atteints. Des idées ont été lancées, elles ne manqueront pas de faire leur chemin et de se traduire dans un très proche avenir par des réalisations concrètes, notamment sur le plan des réalités communales » (58).
Pour ce qui est des pavillons sans permis de construire qui avaient été le déclic de son engagement,  il a obtenu satisfaction et estime aussi concernant ce fameux dialogue entre le pouvoir et les citoyens que  «la conspiration du silence a été brisée» (59).
Il fait donc seulement un bilan sur sa candidature et non sur son traitement à l 'inverse de Jacques Cheminade. Pour lui le résulat est  positif sur tous les plans par rapport aux raisons ayant motivé son engagement, ce qui n 'est pas le cas du candidat de 1995.
La presse en a-t-elle tiré les mêmes conclusions pour les deux prétendants?
Si Jacques Cheminade s 'est adressé à ses 84 969 électeurs pour les remercier, ce message n'a pas été  relayé par la presse qui a voulu seulement contrer ses déclaration faites en direct à la télévision pour fournir d 'autres explications à son score et tirer d 'autres conclusions sur la portée de sa campagne.
Une seule impression générale se dégage pour la presse : les médias ne sont pas responsables de son score.
Ce média qui s 'était pourtant offusqué en quelques occasions du traitement télévisuel sur le fond et la forme de Jacques Cheminade pendant l 'élection, qui fut en réalité le même dans la presse mais avec plus d 'enquêtes et arguments de fond, ne renouvelle plus ce constat et ne donne pas de poids à ses accusations  une fois son faible résultat connu.
Selon Le Monde la seule explication réside dans les révélations sur son passé, d 'après Le Figaro  «la confusion du discours de cette personnalité a fait la marginalité de son score», d 'autres journaux comme La Croix et France-Soir  placent eux son seul bilan positif sur le fait qu 'il ait receuilli les 500 signatures, sa campagne étant déjà oubliée (60).
Les journaux et le candidat restent donc sur leurs positions respectives. Seul un témoignage favorable à ses accusations est publié dans Libération et est immédiatement repris par Jacques Cheminade  comme preuve indéniable de ce qu 'il avance : «M. Michel Polac, dans Libération du 22 avril, affirme : «Si l'offre était cette année plus grande, la qualité du débat a sérieusement régressé. On sentait la mainmise du pouvoir et la prudence carriériste des professionnels de la télévision. Le meilleur exemple est ce déchaînement dont le candidat Cheminade a fait les frais lors de son passage à TF1.» Voilà qui remet les choses au point, sans que j'aie besoin moi-même d'en dire davantage» (61).

Les médias en 1965 s 'en sont généralement tenus aux cinq lignes d 'auto-félicitation de Marcel Barbu sans en rajouter en titrant simplement : « le comité Marcel Barbu : objectif atteint » ou «  Barbu : je suis satisfait de mon 1% » (62).
Une seule voix s 'est élevée dans l ' article de fond de Combat après l 'élection pour mettre son score en perspective et démontrer sa grande ampleur par rapport aux caractéristiques de sa candidature : «les chiffres sont là. (...) Bien sûr M Marcel Barbu a obtenu 1,15% des voix et c 'est peu. (...) Quant à M Tixier-Vignancour il se contente de 5,17. Un pourcentage anormalement bas. Etant donné le temps, les appuis financiers, la publicité et la clientèle dont dispose le candidat national choisi par Le Pen. Donc partir de rien le 9 novembre et collecter 27 jours plus tard 279 685 voix ne serait pas une défaite» (63).
En fait la meilleure explication sur ces résulats des deux candidats hors parti est dans un article de fond de Jean-François Mattei publié dans Le Monde le 8 mai 1995 (64).
Que ce soit sur les sondages et leur utlisation médiatique :  «qui tendent moins à modifier les choix des électeurs qu'à substituer à la réalité d'une élection l'image anticipée de son résultat possible». Sur la gauche et la droite qui  «sont considérées comme des sortes de gisements ontologiques dont les hommes politiques tireraient indéfiniment, avec leurs idées, leurs réserves naturelles d'électeurs», ou  les idées des petits candidats si peu relayées qui «en dépit ou à cause de leurs résultats électoraux, ont autant de droit que leurs adversaires de professer les thèses qu'ils croient justes, et leur électorat respectif autant de légitimité démocratique que les autres».
Enfin concernant les appréciations véhiculées et anticipées des médias sur les petits prétendants qui « revien[nen]t à considérer les votes politiquement minoritaires, déviants de la norme et donc virtuellement dangereux, comme des votes moralement condamnables. On assimile leur expression à un acte politique négatif, sans reconnaître qu'ils témoignent, avec la liberté des électeurs, de leurs difficultés ou de leurs détresses réelles qu'aucune critique envers les risques possibles de leurs choix, ne saurait faire disparaître».
Il faut reconnaitre que dans toutes ces réflexions cette tribune libre touche juste et que chacune de ces affirmations constitue une explication supplèmentaire et cumulable de ces scores de Marcel Barbu et Jacques Cheminade.

Pour tous les deux la campagne est désormais terminée.
Leur potentiel  théorique est aussi incernable précisément que leurs résultats.
Ils ne sont plus candidats mais ils l 'ont été, créant pour eux potentiellement un nouveau statut avec de nouveaux éléments à prendre en considération.
Ce qui reste d 'eux est-ce seulement leur chiffre final, leur campagne, ce qu 'ils sont ou ce qu 'ils représentent?
Comme au moment de l 'annonce de leur candidature, quels indices de leur campagne vont construire leur après campagne?
La sanction du score a été appréciée de différente façon par les deux candidats.
Jacques Cheminade qui impute son résultat aux médias réussira-t-il à y survivre ?
Marcel Barbu qui n 'en est pas mécontent, en fera-t-il une base et le début d 'un élan pour construire idéologiquement, médiatiquement et électoralement une nouvelle force?
C 'est sur ces trois bases, idéologiques, politiques et électorales, que s 'appuie ce mémoire et c 'est sur elles que l 'analyse des lendemains électoraux doit se baser pour étudier le plus largement possible quelle a été l 'ampleur et la durée de l 'onde choc de leur candidature.

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